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L'économie de l'adaptation au changement climatique [replay de la Matinale des Ponts]

La dernière Matinale des Ponts s’est déroulée le mardi 25 novembre 2025 de 08h30 à 10h00 sur le thème : « Adapter la ville et les infrastructures aux impacts du changement climatique : quels modèles économiques ?« , à la Maison des Ponts au 42 rue Boissière, 75016 Paris (accès présentiel et distanciel).

Avec, outre ibicity : Vincent VIGUIE, chercheur de l’École nationale des ponts et chaussées au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement, Elise BON, Directrice de l’environnement, VINCI Autoroutes Louis-Gaëtan GIRAUDET, chercheur de l’École nationale des ponts et chaussées au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement. Les débats étaient animés par Stéphan LEMONSU, Journaliste.

 

 

Lien vers la vidéo « best of » : youbube

Lien vers le replay in extenso : youtube.

Lien vers le post linkedin associé qui insiste sur quelques éléments :

« On y trouvera notamment la conviction, défendue par ibicity, que le financement des services urbains est davantage affaire de lunettes que de calculette !

Alors que le modèle économique de l’aménagement était jusqu’à présent principalement fondé sur la valeur du plein (le bâti), il va sans doute falloir désormais travailler sur la valeur du vide  (les espaces publics et les infrastructures). En particulier, la mutation accélérée des espaces publics « gris » vers des espaces gris-verts-bleus oblige à penser leur modèle économique avec de nouvelles lunettes qui tiennent compte du long terme.  Aujourd’hui, on sait par exemple que ces nouveaux espaces publics permettent le rafraîchissement, une meilleure gestion des eaux pluviales, plus d’arbres, etc. En général, ils ont un coût d’investissement plus faible que les systèmes avec des tuyaux enterrés. Mais ils se traduisent souvent par des coûts d’entretien plus élevés. Or, même si le coût de fonctionnement annuel est faible par rapport au coût d’investissement, les dépenses de fonctionnement sont les plus critiques pour les collectivités locales. Il faut aussi tenir compte des coûts évités dans les années et décennies à venir.

Il me semble qu’il y a un travail majeur à mener du côté des finances locales, pas seulement pour les réformer, mais d’abord pour que les élus, les services, prennent simplement conscience que, je le dis de manière volontairement radicale, les finances locales empêchent de voir les bénéfices de l’adaptation. Parce qu’elles sont fondées sur les principes d’annualité budgétaire, de séparation entre la section d’investissement et celle de fonctionnement, d’étanchéité entre le budget principal et les budgets annexes, et sur la base d’une organisation silotée des services qui n’est plus en phase avec l’hybridation sectorielle des espaces publics. Les finances locales ne sont pas réservées aux spécialistes de la comptabilité locale, elles doivent devenir des débats grand public ».